jeudi 3 décembre 2009

Irvin Penn : Marcel Duchamp

On n’y peut rien, nous sommes plus ou moins touchés par les photographies que croise notre regard. Toucher est même un mot un peu léger tellement certaines photos peuvent nous hanter. Les portraits de Marc Trivier, Richard Avedon et Irvin Penn font partie de celles-là. Pour moi en tout cas …

Le portrait le plus connu d’Irvin Penn est certainement celui de Picasso. La diagonale, les ombres, la netteté de l’œil… Le décrire ne peut traduire la sensation d’être scruté par le peintre que l’on ressent en regardant cette photo.

Lorsque j’ai vu la pipe, forcément surréaliste, de Marcel Duchamp j’ai su que je ferai un jour des portraits. J’ai réellement compris à ce moment là qu’une image même sérieuse n’est qu’un jeu, une illusion. Seules comptent la rencontre et l’envie de coincer quelqu’un entre deux murs et de lui dire « regarde-moi ». Cette personne et le photographe sont alors obligés de se voir. Ni l’un ni l’autre ne peut s’échapper et de cette confrontation surgira peut-être une image.
Tout portrait est une confrontation, aussi douce soit elle.

« Mon livre » ressemble de plus en plus à une nécrologie. Encore un photographe que je ne rencontrerai pas, encore un regret. Tchao l’artiste !

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